3.30. The middle of the night. Somewhere in Aveyron in France, 73-year-old Louis Triadou is ready for the traditional migration of livestock, known as transhumance. In the barn, cows and calves are separate. Flags, bouquets and bells adorn the most beautiful animals. Like every year at the end of May, the livestock is being moved to the highlands, 60 kilometres away. Louis Triadou herds the single file of cattle. The only sound in the black of night, ripped open by the beams of flashlights and car headlights, is the heavy clomping on asphalt. Finally, the day rises, revealing the magnitude of the Aubrac highlands. 
Il est trois heures trente du matin à Curlande près de Bozouls en Aveyron. Louis Triadou, soixante-treize ans, s'apprête à vivre sa dernière transhumance. Dans l'étable sourde et agitée, on sépare les vaches de leurs veaux. Drapeaux, bouquets de fleurs et cloches ornent bientôt les plus belles bêtes. Comme chaque année fin mai et depuis des siècles, le troupeau va rejoindre les plateaux de l'Aubrac après une transhumance de soixante kilomètres. Les veaux trop jeunes pour marcher autant sont amenés en bétaillère. Louis Triadou mène la longue file de bovins. Au milieu de la nuit déchirée par les faisceaux des lampes torches et des phares de voitures, ne résonnent que le son lourd des onglons sur l’asphalte. Armés de bâtons et d'un gilet haute visibilité, d'autres éleveurs et aussi des membres de la famille ou amis guident le troupeau. Peu à peu le jour se lève et l'immensité des plateaux de l'Aubrac se révèle.
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